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Un homme heureux devant sa voiture électrique

Les électriques ont gagnées : Nouvelle taxe choc sur les voitures thermiques

Le malus écologique bientôt étendu à tous les véhicules thermiques ? Le projet du gouvernement pour le budget 2025


Un élargissement du malus écologique en vue

Le gouvernement français envisage de renforcer le malus écologique pour les véhicules thermiques dans le cadre du budget 2025, une mesure qui pourrait avoir des conséquences considérables pour les acheteurs de voitures neuves. Cette taxe, qui s’applique actuellement aux véhicules émettant plus de 118 g de CO₂/km, pourrait bientôt concerner tous les véhicules à moteur thermique, indépendamment de leur niveau d’émissions.

Actuellement, le malus écologique ne touche que les modèles les plus polluants. En revanche, avec ce nouvel élargissement, même les voitures relativement économes en carburant pourraient être affectées, entraînant une augmentation du coût d’achat pour de nombreux consommateurs. Les autorités envisagent également de baisser progressivement les seuils d’émission de CO₂, avec un passage à 106 g en 2026 et 99 g en 2027, ce qui durcirait encore davantage les critères d’imposition.


Les objectifs financiers du gouvernement derrière cette mesure

En partie motivée par des préoccupations environnementales, cette réforme a aussi des visées budgétaires. Dans le cadre d’un effort de réduction du déficit, le gouvernement souhaite dégager 60 milliards d’euros d’économies, dont 20 milliards via une hausse ciblée des impôts. Selon le Ministère des Finances, l’élargissement du malus écologique pourrait représenter une source significative de revenus supplémentaires, permettant de combler une partie de ce manque à gagner.


Les conséquences pour les consommateurs et l’industrie automobile

Si le malus écologique est généralisé à tous les véhicules thermiques, les répercussions pour les consommateurs pourraient être substantielles. Pour beaucoup, le prix d’achat d’une voiture thermique pourrait augmenter, indépendamment de son efficacité énergétique. Cette mesure pourrait décourager certains acheteurs, les poussant à se tourner vers des alternatives électriques ou hybrides. Toutefois, le coût souvent élevé des voitures électriques pourrait également limiter les options pour de nombreux ménages.

De son côté, l’industrie automobile exprime de vives inquiétudes face à ce projet. Les constructeurs français et européens dénoncent ce qu’ils considèrent comme une « taxe déguisée » qui risque de freiner les ventes et de perturber le marché. Selon un représentant de la filière automobile, cette mesure pourrait particulièrement impacter les ventes de véhicules neufs, accentuant un phénomène déjà observable depuis la pandémie de COVID-19. Pour les constructeurs, le défi sera d’adapter leur production face à une demande de plus en plus tournée vers les véhicules électriques.


Un alignement avec les objectifs européens de transition écologique

Ce projet d’élargissement du malus écologique s’inscrit dans un cadre européen plus vaste, où de nombreux pays cherchent à réduire progressivement la part des véhicules thermiques. La France se positionne ainsi en faveur de l’objectif européen d’interdiction de la vente de véhicules thermiques neufs d’ici 2035. En limitant l’attrait des voitures à essence et diesel, l’État espère accélérer la transition vers les voitures électriques, qui restent exemptées de cette taxe.

En parallèle, cette mesure pourrait également stimuler le marché des véhicules d’occasion, notamment pour les modèles thermiques encore en circulation. Les consommateurs pourraient ainsi se tourner vers des véhicules plus anciens et moins taxés, alors que le coût des modèles neufs devient de plus en plus prohibitif. Reste à voir si cette initiative gouvernementale sera suffisamment incitative pour pousser massivement vers l’électrique, ou si elle entraînera une simple reconfiguration du marché automobile français.


Les perspectives d’avenir pour le malus écologique en France

Avec des seuils d’émission de CO₂ prévus pour être abaissés à 106 g/km en 2026 et à 99 g/km en 2027, le malus écologique s’apprête à devenir de plus en plus contraignant. Cette évolution pourrait mettre une pression accrue sur les constructeurs pour développer des technologies plus propres, tout en pénalisant les modèles thermiques encore disponibles sur le marché.

Cette dynamique laisse entrevoir un avenir où les véhicules à combustion interne deviendraient progressivement moins accessibles. Pour le gouvernement, ce durcissement des critères représente un levier de pression pour inciter les constructeurs et les consommateurs à accélérer leur transition vers des modes de transport plus durables. Toutefois, l’impact réel de ces mesures dépendra de leur réception par le public et de l’adaptabilité du secteur automobile face à ce défi majeur de l’industrie.

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