Fermeture de l’usine de sous traitant automobile AMIS : un coup dur pour l’économie locale

Une entreprise au cœur de l’industrie automobile en difficulté

L’entreprise AMIS, sous-traitant dans le secteur automobile basé à Guéret, en Creuse, s’apprête à fermer définitivement ses portes. Cette annonce brutale affectera 40 salariés, tous licenciés dès le début du mois de janvier prochain.

AMIS, acteur clé dans la sous-traitance automobile, avait depuis des années contribué à maintenir une certaine stabilité économique dans cette région rurale. Cependant, le contexte économique difficile et les transformations dans l’industrie automobile, notamment le virage vers l’électrique, ont conduit à une baisse de la demande pour les services de sous-traitance traditionnels. La direction a jugé la fermeture inévitable face à des pertes financières devenues insoutenables.

Un impact social dévastateur

Les conséquences sociales de cette fermeture sont considérables. Les salariés, pour la plupart enracinés dans la région, sont confrontés à une précarité imminente. « Nous avons pris un coup de massue, » témoigne un ouvrier, visiblement affecté par la nouvelle. Les familles de ces travailleurs redoutent des mois difficiles à venir, tandis que les commerces locaux, déjà fragilisés, s’attendent à des retombées négatives.

L’absence d’alternatives d’emploi dans une région aussi isolée aggrave encore la situation. Beaucoup d’employés, qualifiés dans des tâches spécifiques à l’industrie automobile, craignent de ne pas trouver de reclassement adéquat.

Une mobilisation locale face à une crise sociale

Face à la fermeture d’AMIS, les réactions des élus locaux, syndicats et habitants ne se sont pas fait attendre. Le maire de Guéret a exprimé son inquiétude pour l’avenir économique de la commune, tandis que les syndicats dénoncent une décision « précipitée » et « manquant de solutions pour les salariés ». Plusieurs rassemblements ont déjà eu lieu pour attirer l’attention sur cette situation critique.

Des plans d’accompagnement ont été évoqués, incluant des aides à la formation pour le reclassement des employés licenciés et la mise en place de cellules de soutien psychologique. Cependant, les syndicats insistent sur la nécessité d’une mobilisation nationale pour éviter que de telles fermetures ne deviennent une fatalité pour les zones rurales.

Repenser l’avenir économique de la Creuse

L’impact de cette fermeture dépasse le seul périmètre de Guéret. Elle met en lumière les difficultés structurelles auxquelles fait face une région comme la Creuse : manque de diversification économique, exode des jeunes et rareté des investisseurs.

Des pistes sont en cours d’exploration pour revitaliser la région, notamment l’implantation de nouvelles entreprises tournées vers des secteurs porteurs comme les énergies renouvelables ou l’agroalimentaire. Cependant, la réussite de ces projets dépendra fortement de la capacité des autorités locales et nationales à attirer des financements et à moderniser les infrastructures existantes.