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Le nouveau barème, qui prendra effet dès le 1er janvier 2025, prévoit une taxation dès que les émissions de CO2 dépassent les 118 grammes par kilomètre, contre 123 grammes actuellement. Cette évolution pénalisera particulièrement les véhicules thermiques à haute cylindrée, qui verront leur coût d’achat grimper significativement, car le montant de cette taxe peut atteindre plusieurs milliers d’euros.
Les experts du secteur s’accordent à dire que ce renforcement des normes est directement aligné avec les objectifs de la France en matière de transition écologique. Toutefois, les critiques fusent déjà sur l’efficacité réelle de cette mesure, certains estimant qu’elle pourrait plutôt freiner l’accès aux véhicules neufs pour une part importante de la population.
Les futurs acheteurs devront également prendre en compte les ajustements tarifaires des constructeurs. Face à ce nouveau malus, certains constructeurs pourraient choisir d’augmenter les prix de base de leurs véhicules, tandis que d’autres pourraient proposer des alternatives hybrides ou électriques, afin de répondre aux attentes des consommateurs soucieux de l’environnement.
Les familles qui choisissent traditionnellement des SUV pour leur espace et leur polyvalence devront faire face à des choix difficiles, car ces modèles sont particulièrement visés par la nouvelle réglementation. Le renchérissement du coût de ces véhicules pourrait également impacter le marché de l’occasion, car les acheteurs se tourneront peut-être davantage vers des modèles d’occasion pour éviter le malus.
Certains constructeurs, déjà en avance dans le domaine des véhicules électriques et hybrides, se trouvent en position avantageuse. L’électrification devient une réponse clé pour contourner les pénalités du malus écologique. Les marques comme Tesla, pionnière des véhicules 100% électriques, ou encore Toyota, avec son expertise dans l’hybride, bénéficient d’un avantage compétitif face à des constructeurs encore très dépendants des moteurs thermiques.
Cependant, tous les acteurs de l’industrie ne sont pas égaux devant ces nouvelles contraintes. Les marques premium comme BMW ou Mercedes, qui proposent des véhicules thermiques puissants, doivent réorienter une partie de leurs offres pour éviter de voir leurs modèles les plus prisés devenir inabordables à cause du malus. Cette transition forcée vers l’électrique et l’hybride entraîne aussi des investissements massifs en recherche et développement, que certaines marques auront du mal à amortir à court terme.
Le marché des hybrides devrait également exploser, ces modèles représentant un compromis intéressant entre la motorisation thermique et la réduction des émissions. Cette dynamique est accentuée par les aides gouvernementales en faveur des véhicules électrifiés, qui permettent d’atténuer les effets du malus pour les véhicules hybrides rechargeables.
D’autres soulignent que, dans la pratique, ce malus pourrait freiner le renouvellement du parc automobile, ce qui pourrait à terme retarder l’adoption de technologies plus propres. Les véhicules thermiques actuels, déjà soumis à des normes européennes strictes, sont souvent moins polluants que les modèles plus anciens. En augmentant les taxes sur les nouvelles voitures, on pousse les consommateurs à conserver leurs anciens modèles plus longtemps, ce qui va à l’encontre de l’objectif initial.
Enfin, certains experts estiment que le malus 2025 devrait être accompagné de mesures incitatives plus robustes pour encourager la transition, telles que des subventions pour les voitures électriques ou l’installation de bornes de recharge. Si la taxation punitive est nécessaire pour décourager l’achat de véhicules polluants, elle doit impérativement s’accompagner d’un soutien aux alternatives vertes pour être véritablement efficace.